Il a fallu aux dirigeants du ballon rond malagasy deux bonnes années pour élire le successeur d’Ahmad à la tête de la fédération nationale. Les 22 présidents des ligues régionales ont jeté leur dévolu sur un ancien de la maison du football à Isoraka, Raoul Arizaka Rabekoto. Ce dernier qui n’est autre le 2e vice-président du comité exécutif présidé par Ahmad a été propulsé président de l’association nationale, samedi à Toliary. Ancien Dg de la CNAPS, Raoul Arizaka Rabekoto a raflé 15 sur les 22 voix exprimées au second tour et ce face à Hery Rasoamaromaka. C’est sous l’ère de Raoul à la CNAPS que la section football de cette dernière renaissait de ses cendres et titillait avec les grands clubs de Madagascar. Une année après sa renaissance, la Cnaps Sport remportait déjà des titres tant au niveau régional que national. Cette appartenance à la Cnaps sport constituait l’une des grandes raisons de l’échec de sa première tentative de briguer la présidence de la fédération nationale en 2010. Pour certains, le fait de diriger un club n’est pas compatible à une place importante dans la haute sphère dirigeante du football. Aujourd’hui, libéré de son poste de directeur général de la CNAPS et affranchi, en principe, de son statut au sein de la Cnaps sport football, Raoul Arizaka Rabekoto a été choisi par la majorité des ligues pour diriger le football malagasy.
Désormais, il devra s’atteler, non plus au développement du ballon rond local mais à l’épanouissement de la discipline qui a bénéficié d’un coup de pouce exceptionnel des Barea de Madagascar à la CAN 2019. Une personnalité ayant vécu plus de deux décennies dans le milieu, le nouveau président de la fédération, gageons-le, va profiter de cette aubaine pour dynamiser la discipline, notamment au niveau international. Et sur ce point, il a de la chance d’avoir un ancien collègue à la tête de la Confédération Africaine en l’occurrence Ahmad qui, certainement aura une oreille attentive. Ahmad qui, interrogé hier, a félicité le président élu et attend de lui la continuité de la collaboration avec la CAF. « C’est le choix des présidents de ligue qu’il faut respecter. Si la majorité l’a choisi, c’est qu’il est le meilleur des cinq prétendants. Un nouveau cycle s’ouvre maintenant au football malagasy », termine Ahmad avant de souhaiter pleine réussite à son successeur.
Rata